CfP/CfA Publikationen

Mythes et discours, entre l’ « inter » et le « trans »

Beginn
26.05.2021
Ende
27.05.2021
Deadline Abstract
15.02.2021
Deadline Beitrag
25.08.2021

(english version below)

Mythes et discours, entre l’ « inter » et le « trans »

26-27 mai 2021

 

Depuis toujours, pour expliquer le cosmos et le monde qui les entoure, les hommes ont construit des mythes à travers des récits, car sans ces derniers, rien ne peut se concevoir, ni faits, ni actions, ni réalisations et encore moins de mémoire ni de savoirs. Toutes les civilisations, ont d’abord inventé des récits, devenus très vite des mythes pour permettre la naissance d’autres récits, introduisant progressivement une forme de rationalité, entrainant sans cesse,  un changement de statut.

Durant l'Antiquité, le mythe était une croyance, passant pour une certitude. Au Moyen-Âge, l'Eglise, par le moyen d’un récit total, abolit tous les autres, et permit ainsi aux mythes d’accéder à l’immortalité, et de servir de matériau noble à l’art. Durant la Renaissance, il retrouve sa vigueur expressive qui a fait la splendeur de la Mésopotamie, de l’Egypte, de la Perse, de la Grèce, de Rome… Ainsi, Atlas et Vénus acquirent un nouvel éclat dans la sculpture, Paris et Hélène ravivèrent les tons de la peinture, Orphée et Eurydice éployèrent la musique et la chanson. Les sirènes homériques nagèrent allègrement vers les plus grands édifices publics, et les dragons colorèrent les festivals de l’Extrême Orient.

Mais, par un juste retour des choses, c’est la littérature, l’expression des origines, qui a le plus repris le mythe : Sisyphe fut réécrit par Albert Camus, le Minotaure apparut chez Mohammed Dib, Pygmalion et Galatée inspirèrent Carlo Collodi, qui les transforma en Geppetto et Pinocchio et Michel Leiris fit appel à Lucrèce et Judith pour s’auto-écrire.

Au 20e siècle, le mythe occupa une place très importante dans la recherche en sciences humaines, Freud vit en Œdipe un complexe fondamental de l’humain. Jung en extirpa le concept d’archétype. Lévi-Strauss le compara au mot, et au morphème il accola le mythème. Durand et Brunel proposèrent même la mythocritique, une approche des textes littéraires fondée sur les différentes théories du mythe, et sa détection dans les textes qui en semblent très éloignés.

Aujourd’hui, omniprésent car constituant le fondement des mémoires collectives, donc des civilisations et des cultures, et quelque peu dégradé par une surutilisation, le mythe abolit toutes les frontières. Il est associé à différentes notions et différents concepts, tantôt alourdit par le préfixe « inter- », et tantôt allégé par le préfixe « trans- », il se joue de tous les clivages, et migre du continent anthropologique vers toutes les disciplines et les activités : littérature, cinéma, sciences de l’éducation, sciences du langage, mangas et comics, jeux vidéo et monde numérique, et sans doute vers d’autres mondes à venir …

Statuons donc sur l'incidence du mythe et de ses formes sur les discours dans toute sa complexité ? Comment les préfixes « inter- », « trans- » ou encore « pluri- » permettent-ils l'accès au savoir et à la connaissance des objets mythiques ? Ces préfixes sont-ils interchangeables ou existe-il une hiérarchie de leur usage ?

Axes du webinaire : (liste non-exhaustive)

Axes 1 : Le mythe, l’éducation, l’enseignement, l’interculturalité et la trans-culturalité.

Axes 2 : Le mythe, l’intertextualité, la transtextualité, la transfiction, l’inter-généricité, l’interartialité, l’intermythualité et la transmythualité.

Axes 3 : Le mythe, l’interdiscursivité, la transdiscursivité et l’intersémioticité.

Axes 4 : Le mythe, l’interactivité, l’intermédialité et la transmédialité.

Axes 5 : Le mythe, l’interdisciplinarité et la transdisciplinarité.

Axes 6 : La mythanalyse comme roman des origines.

Les propositions de communication, résumés de 300 mots maximum (en français ou en anglais), accompagnés, sur une page à part, d’une biobibliographie, doivent parvenir, avant le 15 février 2021 à l’adresse suivante : m.hammouda@univ-biskra.dz

Types de communications :

  • En format synchrone : d’une durée de 15 minutes suivie de 10 minutes de débat.
  • Pré-enregistrées : d’une durée de 15 minutes.

Calendrier :

Envoi des propositions : 15/02/2021.

Notification de l’acceptation : 01/03/2021.

Le webinaire : 26-27/05/2021.

Envoi des articles complets : 25/08/2021.

Acceptation définitive des articles : 25/10/2021.

Publication des actes du colloque : 25/01/2022.

Présidents d’honneur :

Pr. Ahmed Boutarfaia, Recteur de l’Université de Biskra.

Dr. Brahim Kethiri, Doyen de la Faculté des Lettres et des Langues.

Présidents du webinaire :

Dr. Khaled Guerid, Université de Biskra.

M. Mounir Hammouda, Université de Biskra.

Comité scientifique :

Pr. Nacer Eddine Benghenissa, Université de Biskra, Algérie (président du comité).

Pr. Pierre Brunel, Université Paris-Sorbonne, France.

Pr. Foudil Dahou, Université d’Ouargla, Algérie.

Pr. Abdelouahab Dakhia, Université de Biskra, Algérie.

Pr. Louis Hébert, Université du Québec à Rimouski, Canada.

Pr. Serge Bouchardon, Université de Compiègne, France.

Pr. Saïd Saïdi, Université Batna 1, Algérie.

Pr. Salah Khannour, Université d’Ouargla, Algérie.

Pr. Hervé Fischer, Université du Québec à Montréal, Canada.

Pr. Chafika Femmam, Université de Biskra, Algérie.

Dr. Brindusa Grigoriu, Université Alexandru Ioan Cuza, Roumanie.

Dr. Salim Kerboua, Université de Biskra, Algérie.

Dr. Khaled Guerid, Université de Biskra, Algérie.

Dr. Dalila Belkacem, Université d’Oran, Algérie.

Dr. Sihem Guettafi, Université de Biskra, Algérie.

Dr. Nadjette Ouamane, Université de Biskra, Algérie.

Dr. Yasmine Achour, Université de Biskra, Algérie.

Comité d’organisation :

Dr. Salim Khider, Université de Biskra (président du comité).

Mme. Dounia Djerou, Université de Biskra.

Mme. Khadidja Ghamri, Université de Biskra.

M. Brahim Rahmani, Université de Biskra.

Mlle. Fatma Zohra Ghanem, Université de Biskra.

Mlle. Nour El Houda Mahmoudi, Université de Biskra.

*

Myth and Discourse: Between "Inter" and "Trans"

To interpret the universe that surrounds them, mankind have used narratives to create myths. Narratives are essential elements in the human collective psyche, for without them, one cannot conceive anything; neither facts, nor acts; and the least histories or memories. Social groups created narratives that became myths which, in their turn, generated other accounts, introducing some form of rationality in perpetual change.

During Antiquity, the myth was not a myth but a belief, and even a faith. Later in medieval times, the absolute religious narrative of the Church negated all others. That rejection conferred to the narratives of myths their immortality embodied and illustrated in the fine arts. The Renaissance was the period in which myth-based artistic works regained the expressive vitality that had previously illuminated Mesopotamia, Ancient Egypt, Persia, Greece, and Rome. Thus, figures such as Atlas, Apollo, or Venus enjoyed new radiance in sculpture; Paris and Helene lightened paintings; Orpheus and Eurydice aggrandized music and chant; Homeric sirens bathed in public edifices; and dragons accompanied colorful Far-Eastern festivals.

  However, it has been literature, the original cradle of myths, that once again has recaptured their essence and meanings. Albert Camus has rewritten Sisyphus; Mohamed Dib has characterized the Minotaur; Carlo Collodi has fictionalized Pygmalion and Galatea into Geppetto and Pinochio; and Michel Leiris has invoked Lucretius and Judith in his literary self-depiction.

In the twentieth century, the myth took a significant place in the human sciences. Freud viewed in Oedipus a fundamental human complex. Lévi-Strauss employed the term myth and created the mythemes. Durand and Brunel proposed mythocriticism,  a specific approach in literary studies.

Nowadays, myths are omnipresent and constitute the essence of collective memories of civilizations and cultures. Myths have also crossed boundaries, have been shared worldwide, and have sometimes been subject to some kind or overuse. Myths-oriented research can operate within a variety of academic disciplines and with some new concepts that hold prefixes implying plurality, interaction, and intersection. Myths transcend academic splits and shift from the anthropological realm to other disciplines and areas: language sciences, literature, cinema, education, mangas and comics, video games and the digital world among many others.

The aim of the upcoming online conference (webinar) is to explore and inventory the incidence of myths on discourses in all their complexities. How do the prefixes "trans-," "inter-," or even "pluri-" contribute to apprehend, clarify, and/or explicate knowledge and scholarship related to myths and traditional narratives? Are these affixes interchangeable or do they follow and a specific hierarchical use?    

Conference themes (non-exhaustive)

Myths, education, teaching, interculturality and transculturality Myths, intertextuality, transtextuality, transfiction, intergenericity,  interartiality, intermythuality, and transmythuality Myths, interdiscursivity, transdiscursivity, and intersemioticity Myths, interactivity, intermediality, and transmediality Myths, interdisciplinarity, and transdisciplinarity. Mythanalysis as a novel of origins.

Paper proposals of about 300 words with a short author's bio should be sent to m.hammouda@univ-biskra.dz

Deadline for submission of paper proposals: February, 15, 2021.

Important dates

Submission of paper proposals: February, 15, 2021

Notification of acceptance: March, 01, 2021

Dates of the Webinar (via Zoom and live on Facebook): May, 26-27, 2021

Full paper submissions: August, 25, 2021

Final paper acceptance: October, 25 2021

Edited Book publication: January 25, 2022

Quelle der Beschreibung: Information des Anbieters

Forschungsgebiete

Literatur und Kulturwissenschaften/Cultural Studies
Mythos ; Intertextualität ; Transtextualität

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Ansprechpartner

Einrichtungen

Université Mohamed Khider de Biskra (UMKB)
Datum der Veröffentlichung: 21.12.2020
Letzte Änderung: 21.12.2020