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La littérature verte pour la jeunesse au prisme de la traduction (Atelier de traduction, n° 35-36)

Abstract submission deadline
01.03.2021
Paper submission deadline
01.03.2021

Atelier de traduction, n35-36

Appel à contributions 

La littérature verte pour la jeunesse au prisme de la traduction

Muguraș Constantinescu, Mirella Piacentini (dir.)

 

Faisant suite au numéro double 33-34, dédié à la relation entre écologie et traduction, ce numéro, également double, 35-36, d’Atelier de traduction entend étudier la traduction de la littérature pour la jeunesse en tant que genre traversé par la pensée écologique pour raffiner et approfondir toute la problématique spécifique qui en découle.

L’étude des formes du discours écologique en littérature pour la jeunesse élargit la perspective d’analyse traductologique : alors que la traductologie tend à accorder son attention prioritairement à la ‘fiction’, il sera question ici de s’ouvrir également à la ‘non fiction’, à savoir aux ouvrages documentaires pour la jeunesse, compte tenu de la porosité des frontières qui séparent ces deux pans de la littérature pour la jeunesse.

À l’heure actuelle, l’étude des interactions entre les êtres vivants et leur milieu s’inscrit dans un débat qui a entraîné un dédoublement de la notion d’écologie, à la fois, désormais, scientifique et politique, sans oublier pour autant sa dimension littéraire/culturelle.

Inévitablement traversée par la question majeure du réchauffement climatique, la pensée écologique, lorsqu’elle entre dans des discours s’adressant aux jeunes – et d’autant plus lorsque ces discours prennent pour public les jeunes – ne cesse de porter en soi des traces discursives des deux communautés argumentatives qui animent le débat actuel, opposant les « climatosceptiques » aux « réchauffistes ». Les jeunes deviennent ainsi les destinataires de discours visant à activer ou entretenir leur métamorphose citoyenne et participative, éco-responsable, métamorphose qui a pu se concrétiser dans les désormais célèbres Fridays for Future.

Dans ce contexte, plusieurs directions de recherche sont envisageables :

Au cas des ouvrages documentaires pour la jeunesse, la traduction interlinguale fait œuvre de traduction seconde par rapport à la reformulation, conçue comme traduction première (de discours scientifique en discours de vulgarisation scientifique) qui a généré le texte source. L’analyse des enjeux de cette traduction seconde jette une lumière sur les enjeux communicationnels et argumentatifs du discours écologique dans le passage d’une langue-culture à l’autre. On songe notamment aux nombreux ouvrages documentaires censés expliquer des notions écologiques à des jeunes lecteurs et à leurs traductions/adaptations.

Les histoires naturelles traduites pour enfants permettent aussi l’analyse de l’évolution d’un genre, à l’origine, encyclopédique vers un autre de sensibilité verte.

Dans une perspective diachronique, on pourra s’interroger sur les évolutions du discours écologique et les formes qu’il prend dans la littérature de jeunesse : utopies, dystopies, fantasy etc. Dans cette même perspective sera envisagé le nouveau rapport au temps - le futur- de l’éco-littérature et son nouveau destinataire-acteur, l’enfant et non plus l’adulte.

Dans une perspective générique, l’analyse pourra porter sur la manière dont les différents genres de la littérature pour la jeunesse accueillent, élaborent et traduisent la pensée écologique, ainsi que sur l’émergence d’écogenres (proposant de nouvelles manières d’habiter le monde, de nouvelles interactions entre l’homme et son environnement), définis par les discours écologiques qui les traversent.

Des études de cas sur les écrivains “naturalistes” (dans le nouveau sens du terme “naturaliste”- qui évoque, parle de la nature, s’appuyant sur une profonde connaissance de cette dernière) sont à envisager.

La complexité de la traduction /adaptation pour enfants se retrouve dans les éco-graphies, terme proposé par Nathalie Prince et Sébastian Thiltges pour parler de la diversité et de l’hybridité des médias et des supports où se déploie la littérature verte.

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Sont attendues des analyses comparatives traductologiques, portant sur des écofictions (dans le sens donné par Chelebourg à ce terme), ou sur des éco-thèmes, des éco-motifs censés mettre en lumière l’éveil d'une conscience écologique à travers des textes littéraires.

Du point de vue editorial, des études sur des collections, des séries vertes seraient bienvenues pour éclairer la politique éditoriale dans diverses cultures ainsi que le dialogue avec d’autres cultures à travers des traductions et/ou des adaptations.

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Références

Chelebourg, Christian, 2012, Les Ecofictions. Mythologies de la fin du monde, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, coll. « Réflexions faites ».

Constantinescu, Muguraş, 2013b, Lire et traduire la littérature de jeunesse – Des contes de Perrault aux textes ludiques contemporains, Bruxelles, Peter Lang.

Constantinescu, Muguras 2019a, « Traduire l’enfant et l’arbre », Palimpsestes, 32, p. 126-137.

Constantinescu, Muguras 2019b, « Traduction et éducation vertes pour les enfants », Equivalences, 46, 1-2 p. 161-188.

D’Arcangelo, Adèle, Elefante, Chiara, Pederzoli, Roberta (dir.), 2019, Traduire pour la jeunesse dans une perspective éditoriale, sociale et culturelle, Equivalences, 46, 1-2.

Jacobi, Daniel 2005, La science communiquée aux enfants, Grenoble, PUG.

Kovacs, Susan 2012, « Engager et enrôler les jeunes dans la lutte contre le changement climatique : le documentaire jeunesse et l’attitude des collégiens d’aujourd’hui », in Communication & langages, 172, p. 69-81.

Pederzoli, Roberta, 2012, La Traduction de la littérature d’enfance et de jeunesse et le dilemme du destinataire, Peter Lang, Bruxelles.

Piacentini, Mirella, 2016, « Terminologie et pratiques socio-discursives de la vulgarisation scientifique : le changement climatique dans un corpus de textes explicatifs », Repères DoRiF, 10 - Le terme: un produit social?, http://www.dorif.it/ezine/ezine_articles.php?id=315.

Piacentini, Mirella, 2019, « Traduire l’environnement: prémisses méthodologiques et esquisse d’analyse d’un corpus d’ouvrages documentaires pour la jeunesse », in Languages Cultures Mediation, 6, p. 113-133.

Prince, Nathalie et Thiltges, Sébastian (dir.), 2018, Éco-graphies. Écologie et littératures pour la jeunesse, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences ».

Suberchicot Alain, 2012, Littérature et environnement. Pour une écocritique comparée, Paris, Honoré Champion.

Thiltges, Sébastian, 2018, « L’écologie dans la littérature de jeunesse au Luxembourg : pour une écocritique comparée intralittéraire », Jeanne E. Glesener (éd.), LëtzebuergerLiteraturen am Verglach, Les Cahiers luxembourgeois, n° 2, p. 79-99.

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CONTRIBUTIONS

Les contributions sur cette thématique seront incluses dans la rubrique Dossier.

Vous pouvez également proposer des contributions pour les sections suivantes :

→ Articles : section ouverte à toute contribution portant sur la pratico-théorie de la traduction. Tout en privilégiant la traduction littéraire, la rubrique reste ouverte à des analyses concernant la traduction pragmatique, la problématique de la terminologie, la question de l’interprétariat ou la traduction audio-visuelle.

→ Portraits de traducteurs/ traductrices / traductologues qui ont marqué l’histoire de la traduction à travers différents espaces culturels.

→ Relectures traductologiques porte sur un ou plusieurs ouvrages de traductologie qui par leur contribution au développement de la traductologie, au sens large du terme, mérite une nouvelle lecture.

→ Chroniques et comptes rendus critiques d’ouvrages récemment parus, traitant de la traduction (actes des colloques, dictionnaires, ouvrages collectifs, ouvrages d’auteur, etc.) ainsi que des comptes rendus de congrès et colloques.

Ces numéros seront coordonnés par les professeurs Muguras Constantinescu  de l’Université Stefan cel Mare de Suceava, Roumanie et Mirella Piacentini, de l’Université de Padoue, Italie :

Vous êtes priés d’envoyer les articles jusqu’au 1er mars 2021 aux adresses suivantes :

mirella.piacentini@unipd.it

mugurasc@gmail.com

imira5@yahoo.com

michaela.pinzaru@yahoo.com

Pour d’autres informations pratiques, nous vous invitons à consulter le site de la revue : 

http://www. http://old.usv.ro/atelierdetraduction

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RESPONSABLE :

Muguraş Constantinescu

URL DE RÉFÉRENCE

http://www. http://old.usv.ro/atelierdetraduction

ADRESSE

Université Ştefan cel Mare Suceava, Roumanie

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CONSEILS AUX AUTEURS POUR LA PRÉSENTATION DES TEXTES

L’article sera envoyé par courriel dans un fichier Word (.doc) attaché qui portera le nom de l’auteur.

 L’article aura entre 30 000 et 35 000 signes (espaces y compris) et sera rédigé en français.

            Le titre sera écrit en lettres majuscules et centré.

            Le prénom et le nom de l’auteur seront alignés à droite. L’affiliation de l’auteur et son adresse électronique seront précisées dans une note de bas de page.

            Le texte de l’article sera accompagné :

- d’un résumé de 500 à 600 signes (espaces y compris) en français et en anglais ;

- de cinq mots-clés en français et anglais, séparés par une virgule ;

- d’une présentation de l’activité professionnelle de l’auteur et de ses domaines d’intérêt, rédigée en français, qui aura entre 500 et 600 signes (espaces y compris) .

 La police sera Garamond 12 pt, sauf pour le résumé, les mots-clés et la bibliographie (11 pt), interligne simple.

            Le format du document sera B5.

Il n’y aura pas de retrait pour le premier paragraphe des sections.

Les majuscules seront accentuées.

            Les notes de bas de page sont réservées à des informations complémentaires.

Les références bibliographiques seront écrites entre parenthèses dans le texte, selon le modèle : (Meschonnic, 1999 : 25). Les notes seront numérotées à partir de 1 à chaque page.

            Les citations et les exemples dans le texte ne dépasseront pas trois lignes et seront mis entre guillemets à la française (« ... »). Les citations et les exemples qui excèdent trois lignes seront mis en retrait et en caractères de 11 pt, sans guillemets.

            Toutes les citations dans une langue autre que le français seront traduites en notes de bas de page.

La bibliographie sera placée en fin d’article et sera rédigée selon le modèle suivant :

Delisle, Jean (2003) : La traduction raisonnée : manuel d’initiation à la traduction professionnelle de l’anglais vers le français. 2e éd. Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa.

Source of description: Information from the provider

Fields of research

Ecocriticism, Children's and young adult literature, Translation, Theory of translation

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Date of publication: 23.09.2020
Last edited: 23.09.2020