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Identités littéraires franco-allemandes / Deutsch-französische Schriftstelleridentitäten (Recherches Germaniques, hors-série n° 18, 2023)

Deadline Abstract
01.03.2021
Deadline Beitrag
01.01.2022

APPEL À CONTRIBUTIONS / CALL FOR PAPERS  

 

Identités littéraires franco-allemandes / Deutsch-französische Schriftstelleridentitäten

Recherches Germaniques, hors-série n° 18, 2023

Numéro dirigé par / Herausgegeben von 

Maryse Staiber, Pr, Université de Strasbourg, UR 1341, Mondes germaniques et nord-européens 

Dirk Weissmann, Pr, Université Toulouse Jean-Jaurès, Centre de Recherches et d’Études Germaniques, CREG

 

DEUTSCHE FASSUNG: SIEHE UNTEN

 

Identités littéraires franco-allemandes 

Ce numéro hors-série des Recherches Germaniques sera consacré aux identités littéraires franco-allemandes, c’est-à-dire à la figure de l’écrivain appartenant, à divers degrés, aux deux systèmes littéraires à la fois. La question de l’identité littéraire sera notamment appréciée sur le plan langagier, en étudiant différentes formes d’écriture plurilingue et leurs implications sur le plan biographique et sociohistorique. Au travers d’une série d’études de cas couvrant plusieurs époques et impliquant à la fois des œuvres bilingues, des auteurs ayant adopté l’autre langue et des auto-traducteurs, il s’agit de jeter les jalons d’une histoire littéraire croisée qui complète les cartographies littéraires traditionnelles. Si une partie de cette littérature franco-allemande, notamment sa partie alsacienne, a pu faire l’objet d’un certain nombre d’études, le récent développement des recherches historiques, littéraires et sociolinguistiques consacrées au plurilinguisme littéraire incite à réexaminer et à élargir la problématique.

Argumentaire

Depuis la naissance de la philologie moderne, les territoires littéraires ont été calqués sur la logique politique de l’ère des nations visant une coïncidence entre État, langue et littérature. Pour ce qui concerne le cas franco-allemand, cette logique exclusive, identifiant les frontières culturelles aux frontières politiques, est en contradiction avec l’existence d’une large zone de contact dont l’histoire remonte jusqu’au partage de l’empire carolingien. En effet, sur le territoire du royaume de Lothaire, à l’intersection des royaumes français et germanique, s’était alors constitué un entre-deux culturel et linguistique dont les échos restent perceptibles jusqu’à nos jours. Cet espace intermédiaire, interculturel et translingue a donné lieu à une riche production littéraire dont l’exemple le plus connu est la littérature plurilingue d’Alsace. Mais le plurilinguisme des systèmes littéraires suisse, belge et luxembourgeois, jusqu’à présent moins étudié, est issu de la même conjoncture historique. 

Au-delà de cette spécificité territoriale, la longue histoire des mouvements et échanges transfrontaliers entre les espaces français et germanique a également favorisé une forte interpénétration des espaces littéraires. On pensera notamment aux mouvements migratoires dont le cas le plus connu reste sans doute celui des Huguenots, mais on peut également citer le cas emblématique d’Adelbert von Chamisso arrivé en Allemagne pour fuir la France révolutionnaire. À côté de ces migrations, on pensera aussi à l’importance du français pour nombre d’écrivains et intellectuels allemands, des Lumières à nos jours, ayant produit des œuvres dans cette langue ou l’ayant intégrée à leurs textes. Enfin, on pourra prendre en considération les écritures expérimentales du début du XXe siècle dans lesquelles le recours conjoint aux deux langues a souvent joué un rôle important. À chaque fois, ce type d’œuvre a révélé des appartenances multiples en s’inscrivant en faux contre l’idée d’une congruence entre littérature, langue et nation. 

Outre la présentation d’un état des lieux et le rappel de l’importance de ce phénomène à travers l’histoire, le présent numéro s’interrogera sur ses implications culturelles, esthétiques et sociolinguistiques dans un contexte historique donné, notamment par rapport à la conjoncture des relations franco-allemandes et/ou internationales. On s’interrogera plus particulièrement sur le lien entre langue et culture, sur la notion d’identité littéraire et sur la possibilité de transcender l’appartenance nationale par les moyens de l’écriture. Ce faisant, les contributions porteront également un regard critique sur la notion même d’identité littéraire franco-allemande, son bien-fondé, sa pertinence, son extension. 

Corpus envisagé

Les propositions d’articles peuvent porter sur plusieurs auteurs ou cas de figure (liste non exhaustive) : 

  • auteurs franco-allemands ayant accordé dans leur œuvre une place importante à chacune des deux langues (H. Heine, Y. Goll, J./H. Arp, M. Alexandre, R. Schickele, R. Haussmann, T. Ungerer, A. Weckmann, G.-A. Goldschmidt, A. Weber, etc.) ;
  • auteurs d’origine germanique ayant adopté le français comme langue littéraire dominante (F. M. Grimm, Baron d’Holbach, Frédéric II de Prusse, Bertina Henrichs, etc.) ;
  • auteurs d’origine française ayant adopté l’allemand comme langue littéraire dominante (A.   Chamisso, F. Cactus, etc.) ; 
  • auteurs d’origine germanique ayant adopté le français comme autre langue d’expression littéraire (A. von Humboldt, A. W. Schlegel, St. George, R. M. Rilke, W. Benjamin, etc.) ;
  • auteurs d’origine française ayant adopté l’allemand ou l’une de ses variétés comme autre langue d’expression littéraire (Claude Vigée, C. Wajsbrot, S. Schenk-Gossolin, etc.) ;
  • auteurs de langue allemande dont les textes montrent une influence importante du français, sous forme de changements de code, d’emprunts, de calques et d’autres interférences (G. Büchner, F. Wedekind, P. Celan, etc.) ; 
  • auteurs d’autres nationalités (suisse, belge, luxembourgeoise, etc.) ayant eu dans leurs œuvres recours à l’allemand (ou l’une de ses variétés) en plus d’une autre langue d’expression, et faisant apparaître des problématiques identitaires similaires. 

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Calendrier

Envoi des propositions sous forme de résumé : 01/03/2021

Notification de l’acceptation des propositions : 01/05/2021

Envoi des articles complets : 01/01/2022

Acceptation définitive des articles : 01/06/2022

 

Dans un premier temps, les propositions sont à envoyer sous forme de résumé (environ 1000 mots) jusqu’au 1er mars 2021. Suite à un premier examen et à une présélection des propositions reçues, les articles completsen langue française ou allemande, seront demandés pour le 1er janvier 2022 au plus tard. La feuille de style sera envoyée après l'acceptation des propositions. Les Recherches Germaniques étant une revue peer reviewed, tous les articles feront l’objet d’une double évaluation en aveugle.  

Envoi des résumés (jusqu’au 1er mars 2021) à staiber@unsitra.fr et dirk.weissmann@univ-tlse2.fr  

 

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Deutsch-französische Schriftstelleridentitäten 

Diese Sondernummer der Zeitschrift Recherches Germaniques wird sich dem Thema der deutsch-französischen Schriftstelleridentitäten widmen, d.h. der Figur von Schriftstellern, die in unterschiedlichen Ausprägungen nicht nur einem, sondern den literarischen Systemen Deutschlands und Frankreichs gleichzeitig angehören. Die Problematik der literarischen Identität soll hierbei insbesondere auf sprachlicher Ebene behandelt werden. In diesem Sinne werden sich die Analysen vorrangig mit verschiedenen Ausprägungen mehrsprachigen Schreibens und mit deren poetischen, biographischen und sozio-historischen Implikationen befassen. Von Fallstudien oder epochenübergreifenden Darstellungen ausgehend bis hin zu zweisprachigen Werken und Autoren, Sprachwechslern und Selbstübersetzern soll die Grundlage für eine literarische Verflechtungsgeschichte gelegt werden, welche die traditionellen Kartografien der Literatur ergänzt. Ein Teil dieser deutsch-französischen Literatur, insbesondere der Korpus, der sich mit dem Elsass und den deutschsprachigen Gebieten Lothringens befasst, war bereits Gegenstand einer Reihe von grundlegenden Studien. Allerdings geben die jüngsten Entwicklungen auf dem Gebiet der historischen, literaturwissenschaftlichen und soziolinguistischen Mehrsprachigkeitsforschung dazu Anlass, das Thema erneut zu untersuchen sowie die vorliegenden Arbeiten zu aktualisieren, zu ergänzen und zu erweitern. 

Wissenschaftliche Problematik

Seit den Anfängen der modernen Philologie wurden die literarischen Systeme nach dem Modell der Nationalstaaten konzipiert und dabei eine territoriale Kongruenz von Staat, Sprache und Literatur vorausgesetzt. Im Fall Deutschlands und Frankreichs steht diese Logik der Gleichsetzung kultureller und politischer Grenzen im Widerspruch zur Existenz einer großen deutsch-französischen Kontaktzone, deren Geschichte auf die Teilung des karolingischen Reiches zurückreicht. Auf dem Gebiet des Erbteils von Lothar I. hat sich zwischen dem französischen und dem germanischen Reich eine kulturelle und sprachliche Kontaktzone herausgebildet. Dieser mehrkulturelle und sprachübergreifende Zwischenraum, dessen Nachwirkungen bis heute zu spüren sind, hat eine bedeutende literarische Produktion hervorgebracht. Das bekannteste Beispiel dafür ist die mehrsprachige Literatur im Elsass und in Lothringen. Die bisher weniger untersuchte Mehrsprachigkeit der Literatursysteme der Schweiz, Luxemburgs und Belgiens ist jedoch das Ergebnis der gleichen historischen Entwicklungen und Prägungen. 

Über diese territorialen Besonderheiten hinaus hat die lange Geschichte der grenzüberschreitenden Bewegungen und des Austauschs zwischen dem französischen und dem deutschen Raum eine starke gegenseitige Durchdringung ihrer literarischen Systeme gefördert. Dies gilt insbesondere für historische Migrationsbewegungen wie die der Hugenotten. Aber es kann beispielsweise auch auf den emblematischen Einzelfall von Adelbert von Chamisso verwiesen werden, dessen Familie aus dem revolutionären Frankreich nach Deutschland floh. Neben diesen Migrationsbewegungen ist auch die Bedeutung der französischen Literatursprache für viele deutsche Schriftsteller und Intellektuelle zu berücksichtigen. Von der Aufklärung bis zur Gegenwart haben immer wieder deutsche Muttersprachler Werke in dieser Sprache geschaffen oder das Französische in ihre Texte einfließen lassen. In diesem Zusammenhang spielen die Avantgarden des frühen 20. Jahrhunderts eine wichtige Rolle, insofern bei ihnen der Gebrauch beider Sprachen besonders häufig zu finden ist. All diese Beispiele zeugen von der Herausbildung multipler literarischer Zugehörigkeiten, die im Widerspruch zur Vorstellung einer Deckungsgleichheit von Literatur, Sprache und Nation steht. 

Neben einer erneuten Bestandsaufnahme und einer Neubewertung der geschichtlichen Bedeutung dieser Phänomene soll die geplante Sondernummer die kulturellen, ästhetischen und soziolinguistischen Implikationen solcher Schriftstelleridentitäten in verschiedenen historischen Kontexten analysieren. Hierbei spielt der Hintergrund der deutsch-französischen Beziehungen und ihrer Entwicklung selbstverständlich eine zentrale Bedeutung. Dabei sollen insbesondere die Verbindung zwischen Sprache und Kultur, der Begriff der literarischen Identität und die Möglichkeiten einer Transzendierung nationaler Zugehörigkeiten durch Literatur näher beleuchtet werden. Die Beiträge können und sollen sich auch kritisch mit dem vorgeschlagenen Begriff der deutsch-französischen Schriftstelleridentität auseinandersetzen und dessen Pertinenz, Relevanz und Anwendbarkeit hinterfragen. 

Korpus

Folgende Autoren bzw. Kategorien von Autoren könnten für Beiträge in Betracht kommen, wobei diese Liste keinen Anspruch auf Vollständigkeit erhebt: 

  • Deutsch-französische Autoren, die beiden Sprachen einen wichtigen Platz in ihrem Werk eingeräumt haben (H. Heine, Y. Goll, H./J. Arp, M. Alexandre, R. Schickele, R. Haussmann, T. Ungerer, A. Weckmann, G.-A. Goldschmidt, A. Weber usw.) 
  • Autoren deutscher Herkunft, die Französisch als hauptsächliche Literatursprache benutzt haben (F. M. Grimm, Baron d’Holbach, Friedrich II. von Preußen, Bertina Henrichs usw.)
  • Autoren französischer Herkunft, die Deutsch als hauptsächliche Literatursprache benutzt haben (A. Chamisso, F. Cactus, etc.)
  • Autoren deutscher Herkunft, die das Französische als zweite Literatursprache benutzt haben (A. von Humboldt, A. W. Schlegel, St. George, R. M. Rilke, W. Benjamin usw.)
  • Autoren französischer Herkunft, die Deutsch oder eine deutschsprachige Varietät als zweite Literatursprache benutzt haben (Claude Vigée, C. Wajsbrot, S. Schenk-Gossolin usw.)
  • Deutschsprachige Autoren, deren Texte einen besonderen Einfluss der französischen Sprache in Form von Sprachmischungen, sprachlichen Interferenzen oder anderen Formen von textinterner Mehrsprachigkeit erkennen lassen (G. Büchner, F. Wedekind, P. Celan, etc.)
  • Autoren anderer Nationalitäten (Schweiz, Belgien, Luxemburg, usw.), die in ihren Werken neben anderen Literatursprachen auch Deutsch (oder eine seiner Varietäten) verwendet haben und eine ähnliche Identitätsproblematik erkennen lassen. 

Terminplan der Publikation

Einsendung der Abstracts: 01/03/2021

Annahme der Vorschläge auf Basis der Abstracts: 01/05/2021

Einsendung der vollständigen Artikel: 01/01/2022

Endgültige Annahme der Artikel: 01/06/2022

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Die Herausgeber bitten zunächst bis zum 1. März 2021 um Einsendung von Abstracts (Länge ca. 1000 Wörter). Nach Sichtung und Vorauswahl der eingegangenen Vorschläge werden die fertigen Artikel bis zum 1. Januar 2022 erbeten. Das entsprechende Stylesheet wird mit der Annahme der Vorschläge zugeschickt. Die Recherches Germaniques sind eine internationale peer reviewed-Zeitschrift. Alle Artikel werden einer doppelten und anonymen Evaluierung unterzogen. 

Einsendung der Abstracts bis zum 1.3.21 an staiber@unsitra.fr und dirk.weissmann@univ-tlse2.fr 

Quelle der Beschreibung: Information des Anbieters

Forschungsgebiete

Literatur aus Deutschland/Österreich/Schweiz, Französische Literatur
Schriftstelleridentitäten ; Deutsch-französische Beziehungen

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Datum der Veröffentlichung: 27.11.2020
Letzte Änderung: 27.11.2020